MÖR de Johana GUSTAWSSON (Flo)

Résumé :

Mör : adj. fém. En suédois, signifie « tendre ». S’emploie pour parler de la viande.

Falkenberg, 16 juillet 2015. Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair.

Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’’une disparition inquiétante : l’’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation.

Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le « tueur de Tower Hamlets », enfermé à perpétuité à l’’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’’ancien compagnon de l’’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ?

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L’histoire :

Comme pour BLOCK 46 (BLOCK 46 de Johana GUSTAWSSON (Flo)), Johana jongle à merveille avec 2 pays et 2 époques. Une très récente (2015),  l’autre (1888) du temps de Jack l’Eventreur (période et personnage qui me fascinent).

Juillet 2015, un corps très mutilé est retrouvé au bord d’un lac suédois.

Le lendemain, la Behavior Investigative Adviser (BIA) Emily ROY est sollicitée car une actrice célèbre de la BBC, Julianne BELL, a disparu.

Fait étrange, ses chaussures sont retrouvées bien emballées dans un sac congélation là où elle était garée.

Le modus operandi ressemble étrangement à celui de Richard HEMFIELD (le tueur de Toxer Hamlets) qui purge actuellement sa peine dans un hôpital psychiatrique de Broadmoor.

En effet, entre 2004 et 2005, 6 femmes ont été enlevées et tuées. Seules les chaussures des victimes sont retrouvées dans un sac congélation avec une paire de chaussettes dans la chaussure gauche. Richard a été reconnu coupable pour ces meurtres ainsi que de l’assassinat de Stellan EKLUND, compagnon flic de l’auteure Alexis CASTELLS (amie d’Emily ROY), laquelle se remet péniblement de sa mort.

Même mode opératoire, même dépeçage et même mise en scène …. Avons-nous affaire à un imitateur ??

Mon avis :

Qui est Johana ?

Johana GUSTAWSSON, marseillaise mariée à un suédois et vivant à Londres, est un petit bout de femme qui perce dans le monde du thriller (déjà traduite dans 15 pays).

Comment fait-elle ?

Elle a réussi à me faire écrire tous les noms des personnages, lieux, époques … sur une liste dans le RER afin de ne pas perdre le fil.

Comme pour BLOCK 46, elle réussit où beaucoup échouent dans la construction de plusieurs histoires à des époques différentes, où tout se recoupe au dénouement final.

Je ne sais pas comment elle fait (squelette, commencement par la fin ??) mais ça fonctionne.

Et les personnages dans tout ça ?

Les personnages sont bien décrits notamment celui d’Aliénor (étudiante en Droit Criminel), Aspie (atteinte du syndrome d’ASPERGER) 〈décidément c’est la 2e Aspie en peu de temps ! cf. LE JOUR DU CHIEN de Patrick BAUWEN).

Et alors ??

Alors, on vient à se demander Comment ce petit bout d’femme attachant, belle, accessible et pleine d’humour peut écrire autant d’horreurs !! (pour notre grand plaisir car écrit avec finesse).

J’avoue que je « l’attendais » sur ce 2e opus ;))

Elle l’a fait, sinon mieux encore, ce livre a dépassé mes espérances.

L’auteure a gagné en maturité et nous le prouve encore une fois.

Merci Johana ! Merci aux Editions Bragelonne et à Lilas 😉

NB : La flo est gonflée de fierté en voyant son nom apparaître dans les remerciements ! Merci !